Le dispositif de Réussite éducative
Avec le programme de réussite éducative, le plan de cohésion sociale vise à rendre effective l’égalité des chances pour les enfants et les adolescents des quartiers défavorisés.
En effet, pour offrir toutes ses chances à l’enfant, l’école joue un rôle prépondérant mais ne peut pas tout. Un accompagnement est indispensable sur le plan social, culturel, sanitaire, afin d’aider la famille dans son rôle éducatif. Le programme de réussite éducative, mis en place par le Plan de cohésion sociale, s’applique dès la rentrée scolaire 2005.
De nombreuses actions d’ampleur très variable comme « école ouverte » ou « contrat temps libre » sont conduites dans ou hors cadre scolaire mais elles ne suffisent pas toujours à remettre durablement les enfants et les jeunes dans un parcours de réussite.
Avec le programme de réussite éducative, il est mis à la disposition des partenaires locaux, des moyens nouveaux, qu’ils peuvent utiliser de manière souple. Ce programme concerne prioritairement les zones urbaines sensibles, les zones et réseaux d’éducation prioritaire et les territoires en grande fragilité économique et sociale.
Des principes simples
Les dispositifs de réussite éducative doivent être conçus pour permettre un suivi individualisé des enfants et adolescents de la maternelle au collège. Pour ce faire, ils doivent mobiliser, rassembler et coordonner localement un collectif de professionnels, mettre en œuvre un accompagnement des enfants et des adolescents mais aussi assurer une évaluation et une adaptation du dispositif au regard de la situation individuelle de chaque enfant concerné et de sa famille.
Il est également impératif que ces dispositifs de réussite éducative apportent si besoin un soutien direct aux parents, afin de leur permettre d’améliorer les conditions de vie de leurs enfants et de les aider dans leur fonction parentale. Ces dispositifs envisagent également de conduire, si nécessaire, une action spécifique en direction des mineurs isolés.
D’ici 2009, 1 469 millions d’euros seront consacrés à la réussite éducative pour les trois volets du programme.
- les équipes locales de réussite éducative
Ces équipes apportent un soutien individualisé et personnalisé aux enfants et adolescents en fragilité, en prenant en compte la globalité des leurs difficultés scolaires, sanitaires et sociales. Les dispositifs mobilisent des équipes pluridisciplinaires réunissant des professionnels de différentes spécialités (enseignants, coordonnateurs de REP/ZEP, éducateurs, psychologues, travailleurs sociaux, rééducateurs, etc.) et des associations dont le professionnalisme est reconnu. Ces intervenants se mettent au service du parcours de réussite de l’enfant.
- les internats de réussite éducative
Ce programme vise à permettre à des jeunes connaissant des difficultés familiales et environnementales compromettant leurs chances de réussite de développer dans le cadre d’établissements existants, ou de nouveaux établissements, des projets éducatifs, sportifs et culturels hors temps scolaires. Au-delà de la fonction d’hébergement, ces internats apporteront au jeune, sur la base d’un projet pédagogique, un cadre de vie et de travail stable ainsi que des conditions optimales d’encadrement et de soutien éducatif, psychologique et culturel sur le territoire. Ces internats devront être des lieux de mixité sociale et les concours financiers du programme viendront, dans un premier temps, conforter des structures existantes.
- le partenariat avec les grandes écoles et universités pour favoriser l’accès à l’enseignement supérieur des lycéens issus de quartiers en difficulté
Deux grandes écoles se sont engagées dans le programme en faveur des lycéens de ZEP : l’ESSEC et Polytechnique.
- le partenariat avec les institutions
La participation de l’ensemble des institutions concernées est obligatoire pour créer un dispositif de réussite éducative (Préfet, CAF, Inspecteur d’académie, etc.). Ce partenariat garantit l’efficacité du programme et s’incarne soit au sein de structures dédiées comme les établissements publics locaux de coopération, soit au sein de structures existantes tels que les établissements scolaires ou toute autre structure juridique dotée d’une comptabilité publique. Cette structure juridique choisie doit permettre et favoriser la mise en cohérence de tous les dispositifs concourant à la réussite éducative. Elle mobilise les moyens opérationnels nécessaires et peut exceptionnellement intervenir financièrement pour venir en appui à des situations d’urgence.
Pour la mise en place de tout dispositif de réussite éducative, plusieurs indicateurs doivent obligatoirement être pris en compte pour l’évaluation des actions mises en œuvre :
- nombre d’enfants et d’adolescents concernés par le projet réussite éducative avec la répartition par âge, sexe et niveau de scolarité ;
- typologie des situations identifiées et prises en charge, avec la répartition des situations par domaine de difficulté (santé, éducatif, social…) ;
- nombre d’enfants et d’adolescents pris en charge par une équipe pluridisciplinaire de soutien ;
- nombre de familles aidées dans le cadre du projet local de réussite éducative ;
- nombre d’enfants et d’adolescents pris en charge au sein des internats ;
- évolution du nombre de situations de très grande difficulté scolaire dans les ZUS ;
- évolution de la relation à l’école de l’enfant et de sa famille ;
- évolution des structures de droit commun dans le sens d’une meilleure prise en compte des publics visés par les dispositifs de réussite éducative.
Sources :
Ministère de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement.
Ministère délégué à la Cohésion sociale et à la Parité. |
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